2001 PGMR 2057

D) Rite de conclusion

57 Le rite de conclusion comporte:
a) La salutation et la bénédiction du prêtre qui, en certains jours et à certaines occasions, est enrichie et développée par la prière sur l´assemblée ou une autre formule solennelle.
b) Le renvoi proprement dit, qui donne congé à l´assemblée, afin que chacun retourne à ses occupations, en louant et bénissant le Seigneur.


CHAPITRE III

LES OFFICES ET LES MINISTERES A LA MESSE

58 Dans l´assemblée qui se réunit pour la messe, chacun a le droit et le devoir d´apporter sa participation de façon diverse selon la diversité des ordres et des fonctions. C´est pourquoi tous, ministres ou fidèles, en accomplissant leur fonction, font tout ce qui leur revient, et cela seulement, de telle sorte que, par l´organisation même de la célébration, l´Église apparaisse telle qu´elle est constituée dans ses ordres et ses ministères divers.


I - OFFICES ET MINISTERES DE L´ORDRE SACRÉ

59 Toute célébration légitime de l´Eucharistie est dirigée par l´évêque, soit par lui-même, soit par les prêtres qui le secondent.
Lorsque l´évêque est présent à la messe où le peuple est rassemblé, il convient qu´il préside lui-même l´assemblée et qu´il s´associe les prêtres, autant que possible en concélébrant avec eux.
On ne fait pas cela pour rehausser la solennité extérieure du rite, mais pour éclairer d´une lumière plus vive le mystère de l´Église, qui est le sacrement de l´unité.
Si l´évêque ne célèbre pas l´Eucharistie, mais charge un autre de le faire, il convient qu´il dirige en personne la liturgie de la Parole; et à la fin de la Messe, il donne la bénédiction.

60 De même, le prêtre qui, dans la société des fidèles, possède le pouvoir d´ordre pour offrir le sacrifice au nom du Christ, est par là-même à la tête de l´assemblée, préside à sa prière, lui annonce le message du salut, s´associe le peuple dans l´offrande du sacrifice à Dieu le Père par le Christ dans l´Esprit Saint, donne à ses frères le pain de la vie éternelle et y participe avec eux. Donc, lorsqu´il célèbre l´Eucharistie, il doit servir Dieu et le peuple avec dignité et humilité et, par sa manière de se comporter et de prononcer les paroles divines, suggérer aux fidèles une présence vivante du Christ.

61 Parmi les ministres, le diacre occupe la première place, car son ordre a été en grand honneur dès les débuts de l´Église. Dans la messe, en effet, le diacre a son rôle propre: il annonce l´Évangile et parfois il prêche la parole de Dieu, il dirige les fidèles dans la prière universelle, il seconde le prêtre par son service, il distribue aux fidèles l´Eucharistie, surtout sous l´espèce du vin, et il indique parfois à toute la communauté les gestes et les attitudes qu´elle doit adopter.

II - OFFICE ET FONCTION DU PEUPLE DE DIEU

62 Dans la célébration de la messe, les fidèles constituent le peuple saint, le peuple acquis par Dieu et le sacerdoce royal, pour rendre grâce à Dieu et pour offrir la victime sans tache; non seulement pour l´offrir par les mains du prêtre, mais pour l´offrir ensemble avec lui et apprendre à s´offrir eux-mêmes. Ils s´efforceront de le manifester par un profond sens religieux et par leur charité envers les frères qui participent à la même célébration.
Ils éviteront donc toute apparence de particularisme ou de division; ils se rappelleront toujours qu´ils ont un unique Père dans le ciel et que, pour cette raison, ils sont tous frères les uns des autres.
Ils constitueront un seul corps soit en écoutant la parole de Dieu, soit en tenant leur partie dans les prières et le chant, soit surtout par l´oblation commune du sacrifice et la participation commune à la table du Seigneur. Cette unité se manifeste avec beauté du fait que les fidèles observent les mêmes gestes et les mêmes attitudes.
Les fidèles ne refuseront pas de se mettre avec joie au service du peuple de Dieu, chaque fois qu´on leur demande d´exercer un ministère particulier dans la célébration.

63 Parmi les fidèles, la schola ou chorale exerce sa fonction liturgique propre; il lui appartient d´assurer les parties qui lui reviennent en les exécutant comme il se doit, selon les divers genres de chant, et de favoriser la participation active des fidèles par le chant. Ce qui est dit ici de la chorale vaut, toutes proportions gardées, pour les autres musiciens, mais surtout pour l´organiste.

64 Il convient d´avoir un chantre ou un maître de choeur pour guider et soutenir le chant du peuple. Et même, en l´absence de chorale, il appartient au chantre de diriger les divers chants, le peuple continuant à participer selon le rôle qui est le sien.

III - MINISTERES PARTICULIERS

65 L´acolyte est institué pour servir à l´autel et pour aider le prêtre et le diacre. C´est à lui principalement qu´il revient de préparer l´autel et les vases sacrés, et de distribuer aux fidèles l´Eucharistie, dont il est le ministre extraordinaire.

66 Le lecteur est institué pour prononcer les lectures de l´Écriture sainte, excepté l´Évangile. Il peut aussi proposer les intentions de la prière universelle et, en l´absence d´un psalmiste, proclamer le psaume entre les lectures.
Le lecteur a sa fonction propre dans la célébration eucharistique, qu´il doit exercer par lui-même, fût-ce en présence de ministres d´un ordre supérieur.
Pour que les fidèles, à l´audition des lectures divines, conçoivent un amour savoureux et vivant pour la sainte Écriture, il est nécessaire que les lecteurs exerçant un tel ministère, même s´ils n´en ont pas reçu l´institution, y soient vraiment aptes et soigneusement préparés.

67 Il revient au psalmiste de dire le psaume ou un autre cantique biblique placé entre les lectures. Pour bien remplir sa fonction, il est nécessaire que le psalmiste excelle dans l´art de la psalmodie, possède une bonne prononciation et une bonne diction.

68 Parmi les autres ministres, les uns exercent diverses fonctions dans le sanctuaire, d´autres en dehors du sanctuaire. On compte parmi les premiers ceux qui donnent la communion comme ministres extraordinaires et ceux qui portent le missel, la croix, les cierges, le pain, le vin, l´eau, l´encensoir.
Parmi les autres:
a) Le commentateur, qui propose aux fidèles des explications et des monitions pour les introduire dans la célébration et mieux les disposer à la comprendre. Il faut que les monitions du commentateur aient été préparées avec grand soin et qu´elles soient claires dans leur sobriété.
Pour accomplir sa fonction, le commentateur se tient dans un endroit approprié, bien en vue des fidèles, mais généralement pas à l´ambon.
b) Ceux qui, dans certaines régions, accueillent les fidèles aux portes de l´église, les guident aux places qui leur conviennent, et organisent leurs processions.
c) Ceux qui font les collectes dans l´église.

69 Il est bon que, surtout dans les églises et les communautés importantes, quelqu´un soit désigné pour veiller à ce que les actions sacrées soient bien organisées et accomplies par les ministres avec beauté, ordre et piété.

70 Tous les ministères inférieurs à ceux qui sont propres au diacre peuvent être exercés par des laïcs, même s´ils n´en ont pas reçu l´institution. Les ministères qui s´accomplissent hors du sanctuaire peuvent être confiés aussi à des femmes, selon le jugement prudent du recteur de l´église.
La Conférence épiscopale peut permettre qu´une femme capable proclame les lectures qui précèdent l´évangile et dise les intentions de la prière universelle. Elle peut préciser davantage de quel lieu le plus adapté les femmes pourront annoncer la parole de Dieu dans l´assemblée.

71 Si l´on dispose de plusieurs sujets qui soient capables d´exercer un même ministère, rien ne leur interdira de distribuer entre eux et d´accomplir diverses parties du même ministère. Par exemple, un diacre peut être chargé des parties chantées, et un autre du service de l´autel; s´il y a plusieurs lectures, on aimera les distribuer entre plusieurs lecteurs, et ainsi du reste.

72 Si, à la messe avec peuple, il n´y a qu´un seul ministre, celui-ci peut exercer diverses fonctions.

73 La préparation pratique de chaque célébration liturgique doit se faire en bon accord entre ceux que cela concerne, soit quant aux rites, soit quant à la pastorale et à la musique, sous la direction du recteur de l´église et aussi en écoutant les avis des fidèles pour ce qui les concerne directement.



CHAPITRE IV

LES DIVERSES FORMES DE CÉLÉBRATION DE LA MESSE

74 Dans l´Église locale on accordera évidemment le premier rang, à cause de tout ce qu´elle signifie, à la messe présidée par l´évêque entouré par son presbyterium et par ses ministres, et à laquelle le peuple saint de Dieu participe de façon plénière et active. Car c´est alors la principale manifestation de l´Église.

75 On doit aussi estimer grandement la messe célébrée avec une communauté, surtout paroissiale, en tant que cette communauté représente l´Église universelle, à un moment et dans un lieu déterminés; mais cela vaut surtout pour la célébration communautaire du dimanche.

76 Entre les messes célébrées par certaines communautés, une dignité particulière revient à la messe conventuelle, car elle fait partie de l´office quotidien, ou à la messe dite «de communauté». Et, bien que ces messes ne comportent aucune forme spéciale de célébration, il est d´une extrême convenance qu´elles soient avec chant, et surtout que tous les membres de la communauté y participent pleinement, qu´il s´agisse de religieux ou de chanoines. Dans ces messes, en effet, chacun exerce sa fonction selon l´Ordre ou le ministère qu´il a reçu. Il est bien que tous les prêtres qui ne sont pas tenus, dans l´intérêt des fidèles, à célébrer individuellement, y concélèbrent dans la mesure du possible. En outre, tous les prêtres de la communauté tenus de célébrer individuellement pour le bien pastoral des fidèles peuvent concélébrer, le même jour, la messe conventuelle ou «de communauté».


I - LA MESSE AVEC PEUPLE

77 On entend par «messe avec peuple» celle qui se célèbre avec la participation des fidèles. Il convient que, dans la mesure du possible, surtout les dimanches et aux fêtes de précepte, la célébration soit chantée et comporte un nombre proportionné de ministres; cependant, elle peut aussi se faire sans que l´on chante, et avec un seul ministre.

78 Il est bon qu´il y ait ordinairement auprès du prêtre célébrant un acolyte, un lecteur et un chantre: c´est la forme qu´on appellera dans la suite de ce texte «messe typique». Mais le rite qu´on va décrire plus loin prévoit la faculté d´avoir un plus grand nombre de ministres.
Quelle que soit la forme de la célébration, un diacre exerçant sa fonction pourra toujours y être présent.

Préparation

79 L´autel sera couvert d´une nappe au moins. Sur l´autel ou alentour, on mettra au moins deux chandeliers avec des cierges allumés - ou même quatre, ou six, ou encore sept si c´est l´évêque du diocèse qui célèbre. Il y aura aussi une croix sur l´autel ou à proximité. Les chandeliers et la croix pourront être portés dans la procession d´entrée. Sur l´autel même, on pourra mettre, à moins qu´on ne le porte dans la procession d´entrée, le livre des évangiles, distinct du livre des autres lectures.

80 On préparera aussi:
a) près du siège du prêtre, le missel et, si on le juge bon, le livret des chants;
b) à l´ambon, le livre des lectures;
c) sur la crédence: le calice, le corporal, le purificatoire et, si on le juge bon, la pale; pour le pain destiné à la communion du prêtre, des ministres et du peuple, la patène et, si c´est nécessaire, des ciboires; les burettes avec le vin et l´eau, sauf si tout cela est présenté par les fidèles à l´offertoire; le plateau pour la communion des fidèles; enfin, ce qu´il faut pour se laver les mains. Le calice sera recouvert d´un voile, qui peut être toujours de couleur blanche.

81 Dans la sacristie, selon les diverses formes de célébration, on préparera les vêtements liturgiques du prêtre et des ministres:
a) pour le prêtre: l´aube, l´étole et la chasuble;
b) pour le diacre: l´aube, l´étole et la dalmatique; mais celle-ci peut être omise par nécessité, ou pour un degré moindre de solennité;
c) pour les autres ministres: des aubes ou les autres vêtements approuvés.
Tous ceux qui revêtent l´aube utiliseront le cordon et l´amict, à moins qu´on n´ait prévu un autre arrangement.

A) Forme typique Ouverture de la célébration

82 Lorsque le peuple est rassemblé, le prêtre et les ministres, portant les vêtements liturgiques, s´avancent vers l´autel, dans l´ordre suivant:
a) le ministre avec l´encensoir fumant, si l´on emploie l´encens;
b) les ministres qui, si on le juge bon, portent les cierges, et au milieu d´eux, le cas échéant, un autre ministre avec la croix;
c) les acolytes et les autres ministres;
d) le lecteur, qui peut porter le livre des Évangiles;
e) le prêtre qui va célébrer la messe.
Si l´on emploie l´encens, le prêtre met de l´encens dans l´encensoir avant le départ de la procession.

83: Pendant la procession vers l´autel, on exécute le chant d´entrée (cf. n. 25 -26 ).

84 Lorsqu´on est parvenu à l´autel, le prêtre et les ministres le saluent de la manière requise, c´est-à-dire font l´inclination profonde ou bien, s´il y a là le tabernacle avec le Saint-Sacrement, la génuflexion.
La croix, si elle a été portée en procession, est placée près de l´autel, ou dans un autre endroit approprié; les chandeliers, portés par les ministres, sont placés près de l´autel ou sur la crédence; le livre des Évangiles est déposé sur l´autel.

85 Le prêtre monte à l´autel et le vénère par un baiser. Ensuite, s´il le juge bon, il l´encense en en faisant le tour.

86 Cela fait, le prêtre gagne son siège. Quand le chant d´entrée est achevé, tous, prêtre et fidèles, debout, se signent. Le prêtre dit: Au nom du Père, et du Fils, et du Saint-Esprit. Le peuple répond: Amen.
Puis, tourné vers le peuple et les mains étendues, le prêtre le salue avec une des formules proposées. En outre, lui-même ou un autre ministre capable peut introduire les fidèles à la messe du jour par quelques mots très brefs.

87 Après la préparation pénitentielle, on dit le Kyrie et le Gloria, selon les rubriques (n. 30-31 ). Le Gloria peut-être entonné par le prêtre, ou par les chantres, ou même par tout le monde ensemble.

88 Ensuite, le prêtre invite le peuple à la prière. Les mains jointes, il dit: Prions ensemble. Et tous, avec lui, prient en silence pendant un moment. Alors le prêtre, les mains étendues, dit la prière d´ouverture. A la fin de celle-ci, le peuple dit l´acclamation Amen.

Liturgie de la Parole

89 La collecte achevée, le lecteur se rend à l´ambon, et fait la première lecture. Tous, assis, l´écoutent et, à la fin, peuvent prononcer une acclamation.

90 Le psalmiste, ou le chantre, ou le lecteur lui-même, après la fin de la lecture, dit le psaume, auquel le peuple répond par un refrain (cf. n. 36 ).

91 Ensuite, s´il y a une deuxième lecture avant l´évangile, le lecteur la fait à l´ambon, comme précédemment, tous étant assis pour écouter et pouvant dire à la fin l´acclamation.

92 Vient ensuite l´Alleluia, ou le second chant, selon les exigences du temps liturgique (cf. n. 37 -39 ).

93 Pendant qu´on chante l´Alleluia ou le second chant, le prêtre met l´encens, si on l´emploie à cette messe. Puis, les mains jointes, et incliné devant l´autel, il dit à voix basse: Purifie mon coeur.

94 Alors, si le livre des Évangiles est sur l´autel, il le prend et, précédé par les ministres, qui peuvent porter l´encens et les cierges, il se rend à l´ambon.

95 A l´ambon, le prêtre ouvre le livre et dit: Le Seigneur soit avec vous, puis: Évangile de Jésus Christ selon N., en faisant le signe de la croix avec le pouce sur le livre, puis sur lui-même au front, à la bouche et à la poitrine. Ensuite, si l´on emploie l´encens, il encense le livre. Après l´acclamation du peuple, il proclame l´Évangile. Lorsque celui-ci est fini, il baise le livre en disant à voix basse: Que cet Évangile efface nos péchés. Après l´Évangile se fait une acclamation du peuple, selon la coutume de la région.

96 S´il n´y a pas de lecteur, c´est le prêtre qui proclame lui-même toutes les lectures et même, en cas de besoin, les chants qui suivent les lectures, debout à l´ambon. C´est au même endroit qu´il met l´encens, si on l´emploie, et qu´il dit, incliné: Purifie mon coeur.

97 L´homélie se fait au siège ou à l´ambon.

98 Le Symbole est dit par le prêtre avec le peuple (cf. n. 44 ). Aux mots: Par l´Esprit Saint, il a pris chair, etc. tous s´inclinent; mais aux solennités de l´Annonciation et de Noël, tous font la génuflexion.

99 Ensuite, avec la participation du peuple pour ce qui lui revient, on fait la prière universelle, que le prêtre dirige du siège ou de l´ambon (cf. n. 45 -47 ).
Liturgie eucharistique

100 Lorsque la prière universelle est achevée, on commence le chant d´offertoire (cf. n. 50 ). Les ministres mettent sur l´autel le corporal, le purificatoire, le calice et le missel.

101 Il est bien que la participation des fidèles se manifeste par l´oblation soit du pain et du vin pour la célébration de l´Eucharistie, soit d´autres dons destinés à subvenir aux besoins de l´Église et des pauvres.
Les oblations des fidèles sont reçues par le prêtre de manière appropriée, avec l´aide des ministres, et elles sont déposées à l´endroit qui convient; mais le pain et le vin pour l´Eucharistie sont portés à l´autel.

102 Le prêtre, à l´autel, reçoit du ministre la patène avec le pain, et il la tient des deux mains un peu élevée au-dessus de l´autel, en disant la formule qui accompagne ce geste. Ensuite, il dépose la patène avec la pain sur le corporal.

103 Puis, se tenant sur le côté de l´autel, il verse dans le calice le vin et un peu d´eau, en disant à voix basse la formule prescrite. C´est le ministre qui lui présente les burettes. Revenu au milieu de l´autel, il élève un peu le calice qu´il tient des deux mains, en disant la formule fixée; puis il dépose le calice sur l´autel et, s´il le juge bon, le couvre de la pale.

104 Après avoir déposé le calice sur l´autel, le prêtre, incliné, dit à voix basse: Humbles et pauvres.

105 S´il le juge bon, le prêtre encense alors les dons et l´autel; c´est le ministre qui encense le prêtre et le peuple.

106 Après la prière Humbles et pauvres, ou après l´encensement, le prêtre, debout au côté de l´autel, se lave les mains, en disant à voix basse la formule fixée; c´est le ministre qui verse l´eau.

107 Revenu ensuite au milieu de l´autel, se tenant tourné vers le peuple, étendant puis joignant les mains, il invite le peuple à la prière en disant: Prions ensemble, etc. Après la réponse du peuple, les mains étendues, il dit la prière sur les offrandes. A la fin, le peuple acclame: Amen.

108 Alors le prêtre commence la prière eucharistique. Les mains étendues, il dit: Le Seigneur soit avec vous. Lorsqu´il reprend: Élevons notre coeur, il élève les mains; et, les mains étendues, il ajoute: Rendons grâce au Seigneur notre Dieu. Après que le peuple a répondu: Cela est juste et bon, le prêtre poursuit la préface; lorsqu´elle est finie, joignant les mains, avec les ministres et le peuple, il chante ou il dit à voix haute le Sanctus-Benedictus (cf. n. 55 b).

109 Le prêtre continue la prière eucharistique, selon les rubriques qui se trouvent dans chacune de ces prières.
Si le célébrant est évêque, après la mention du pape, il dit:
- pour moi-même, ton humble serviteur,
- pour moi-même, ton humble serviteur, pour les évêques qui collaborent avec moi,
- pour mon frère N., évêque deh, pour moi-même, ton humble serviteur.
On nomme l´évêque en disant: pour notre évêque, ou vicaire apostolique ou prélat ou préfet apostolique ou abbé N.
Le prêtre ajoute, s´il y a lieu, après la mention de l´évêque du lieu:
- pour son coadjuteur N.,
- pour son auxiliaire N.,
- pour les évêques qui collaborent avec lui,
- pour N., évêque deh
On adaptera les formules suivant chaque prière eucharistique.
Un peu avant la consécration, le ministre, selon l´opportunité, avertit les fidèles avec la clochette. Il sonne également à chaque élévation, conformément aux usages de chaque endroit.

110 Lorsqu´est achevée la doxologie qui termine la prière eucharistique, le prêtre, les mains jointes, dit la monition qui précède l´oraison dominicale, et il prononce ensuite celle-ci avec le peuple, les mains étendues.

111 Lorsque l´oraison dominicale est finie, les mains toujours étendues, le prêtre dit seul l´embolisme Délivre-nous, et, à la fin de celui-ci, le peuple acclame: Car c´est à toi qu´appartiennent.

112 Ensuite, le prêtre dit à haute voix la prière: Seigneur Jésus Christ, tu as dit à tes Apôtres; lorsqu´elle est finie, il étend puis joint les mains en disant tourné vers le peuple: Que la paix du Seigneur soit toujours avec vous. Le peuple répond: Et avec votre esprit. Ensuite, s´il le juge bon, le prêtre ajoute: Frères, donnez-vous la paix. Et tous se manifestent la paix et la charité mutuelle selon les coutumes locales. Le prêtre peut donner la paix aux ministres.

113 Après cela, le prêtre prend l´hostie, la rompt au-dessus de la patène, et en met un fragment dans le calice en disant à voix basse: Que le Corps et le Sang. Pendant ce temps, le choeur et le peuple chantent ou disent: Agnus Dei (cf. n. 59 e).

114 Alors le prêtre dit à voix basse la prière: Seigneur Jésus Christ, Fils du Dieu vivant ou Seigneur Jésus Christ, que cette communion.

115 Cette prière terminée, le prêtre fait la génuflexion, prend l´hostie et, la tenant un peu élevée au-dessus de la patène, tourné vers le peuple, il dit: Voici l´Agneau de Dieu, et il ajoute une fois, avec le peuple: Seigneur, je ne suis pas digne.

116 Ensuite, en se tenant tourné vers l´autel, le prêtre dit à voix basse: Que le Corps du Christ me garde pour la vie éternelle, et il consomme avec respect le Corps du Christ. Puis il prend le calice, dit: Que le Sang du Christ me garde pour la vie éternelle, et boit avec respect le Sang du Christ.

117 Il prend alors la patène ou le ciboire, s´approche des communiants. Si la communion est donnée seulement sous l´espèce du pain, il montre à chacun l´hostie en l´élevant légèrement et dit: Le Corps du Christ. Le communiant répond: Amen, et reçoit le Sacrement.

118 Pour la communion sous les deux espèces, on observera le rite décrit en son lieu (cf. n. 240-252 ).

119 Pendant que le prêtre consommait le Sacrement, on a commencé le chant de communion (cf. n. 56 i).

120 Lorsque la distribution de la communion est achevée, le prêtre, revenu à l´autel, recueille les fragments, s´il y en a; puis, se tenant au côté de l´autel, ou à la crédence, il purifie la patène ou le ciboire au-dessus du calice; puis, disant à voix basse: Puissions-nous accueillir d´un coeur pur, il purifie le calice et l´essuie avec le purificatoire. Si les vases purifiés sont à l´autel, le ministre les porte à la crédence. Mais il est permis de laisser les vases à purifier, surtout s´ils sont nombreux, après les avoir recouverts comme il faut, à l´autel ou à la crédence, sur le corporal, et de les purifier après la messe, lorsque le peuple est parti.

121 Les purifications achevées, le prêtre peut revenir au siège. On peut garder, pendant un certain laps de temps, un silence sacré. On peut aussi chanter un cantique de louange ou un psaume (cf. n. 56 j).

122 Ensuite, debout au siège ou à l´autel, le prêtre tourné vers le peuple dit: Prions et, les mains étendues, prononce la prière après la communion, que peut précéder un bref moment de silence, à moins qu´on n´ait déjà gardé le silence aussitôt après la communion. A la fin de l´oraison, le peuple acclame: Amen.

Rite de conclusion

123 Une fois achevée la prière après la communion, on fera, si c´est utile, de brèves annonces au peuple.

124 Ensuite le prêtre, étendant les mains, salue le peuple en disant: Le Seigneur soit avec vous, et le peuple lui répond: Et avec votre esprit. Aussitôt le prêtre ajoute: Que Dieu tout-puissant vous bénisse et, en donnant la bénédiction, il continue: Le Père, le Fils et le Saint-Esprit. R. Amen. En certains jours et à certaines occasions, on fait précéder cette bénédiction, selon les rubriques, par une autre formule plus solennelle, ou par la prière sur l´assemblée.
Aussitôt après la bénédiction, le prêtre, les mains jointes, ajoute: Allez, dans la paix du Christ: et tous répondent: Nous rendons grâce à Dieu.

125 Alors, normalement, le prêtre vénère l´autel par un baiser. Après l´avoir salué, avec les ministres, de la manière requise, il se retire.

126 Si la messe est suivie par une action liturgique, on omet le rite de conclusion, c´est-à-dire la salutation, la bénédiction et le renvoi.

B) Fonctions du diacre

127 Quand un diacre est présent et qu´il exerce son ministère, on observe les règles décrites dans le chapitre précédent, à l´exception de ce qui suit.
De façon générale, le diacre:
a) assiste le prêtre et marche à son côté;
b) à l´autel, il fait le service soit du calice, soit du livre;
c) si aucun autre ministre n´est présent, il accomplit les fonctions des autres suivant les nécessités.

Ouverture de la célébration

128 Revêtu des vêtements liturgiques, le diacre, portant le livre des Évangiles, marche devant le prêtre qui se rend à l´autel; sinon, il s´avance à côté de lui.

129 Lorsqu´il a fait avec le prêtre le salut requis à l´autel, le diacre monte avec lui à l´autel et, après y avoir déposé le livre des Évangiles, vénère l´autel d´un baiser en même temps que le prêtre. Puis, si l´on emploie l´encens, il assiste le prêtre pour mettre l´encens et pour encenser l´autel.

130 L´autel une fois encensé, il gagne le siège avec le prêtre, il y demeure à côté de lui, et lui rend les services nécessaires.

Liturgie de la Parole

131 Pendant qu´on chante l´Alleluia ou le second chant, si l´on emploie l´encens, le diacre sert le prêtre qui met l´encens; puis, incliné devant le prêtre, il demande la bénédiction, en disant à mi-voix: Père, bénissez-moi. Le prêtre le bénit en disant: Que le Seigneur soit dans ton coeur, etc. Le diacre répond: Amen. Ensuite, si le livre des Évangiles est sur l´autel, il le prend et se rend à l´ambon, précédé par les ministres, s´il y en a, qui portent les chandeliers et, si on le juge bon, l´encens. Là, il salue le peuple, encense le livre et proclame l´Évangile. Celui-ci terminé, il vénère le livre par un baiser en disant à voix basse: Que cet Évangile efface, etc. et revient auprès du prêtre. S´il n´y a pas d´homélie et si l´on ne dit pas le Symbole, il peut demeurer à l´ambon pour la prière universelle, tandis que les ministres se retirent.

132 Après l´introduction du prêtre, c´est le diacre qui propose les intentions de la prière universelle, soit de l´ambon soit d´un autre lieu approprié.

Liturgie eucharistique

133 A l´offertoire, tandis que le prêtre reste à son siège, le diacre prépare l´autel, aidé par les autres ministres; mais c´est lui qui prend soin des vases sacrés. Il assiste aussi le prêtre pour la réception des dons du peuple. Puis il remet au prêtre la patène avec le pain à consacrer; en disant à voix basse la formule prescrite, il verse le vin et un peu d´eau dans le calice, qu´il présente ensuite au prêtre. Mais il peut faire la préparation du calice, c´est-à-dire verser le vin et l´eau, à la crédence. Si l´on emploie l´encens, il sert le prêtre pour encenser les dons et l´autel. Et ensuite lui-même, ou un autre ministre, encense le prêtre et le peuple.

134 Pendant la prière eucharistique, le diacre se tient auprès du prêtre, mais un peu en arrière, pour le servir, quand il le faut, au calice ou au missel.

135 A la doxologie finale de la prière eucharistique, se tenant à côté du prêtre, il tient le calice élevé, tandis que le prêtre élève la patène avec l´hostie, jusqu´à ce que le peuple ait acclamé Amen.

136 Après que le prêtre a dit l´oraison pour la paix et: Que la paix du Seigneur soit toujours avec vous, et que le peuple a répondu: Et avec votre esprit, c´est le diacre qui, si cela convient, invite à la paix en disant la formule indiquée. Lui-même reçoit du prêtre la paix, et il peut la présenter aux ministres les plus proches de lui.

137 Lorsque le prêtre a communié, lui-même reçoit la communion sous les deux espèces et aide ensuite le prêtre à donner la communion au peuple. Si l´on donne la communion sous les deux espèces, c´est lui qui présente le calice aux communiants et il boit au calice le dernier.

138 Lorsqu´est achevée la communion, le diacre revient à l´autel avec le prêtre, recueille les fragments s´il y en a, puis porte le calice et les autres vases sacrés à la crédence; là, il les purifie et, habituellement, les range, tandis que le prêtre retourne au siège. Mais il est permis de laisser à la crédence, sur un corporal, les vases à purifier, convenablement recouverts, et de les purifier après la messe, quand le peuple est parti.

Rite de conclusion

139 Une fois dite la prière après la communion, le diacre fait de brèves annonces au peuple, au cas où ce serait utile, à moins que le prêtre ne veuille les faire lui-même.

140 Lorsque le prêtre a donné la bénédiction, le diacre renvoie le peuple en disant: Allez, dans la paix du Christ.

141 Ensuite, avec le prêtre, il baise l´autel et, après avoir salué celui-ci de la façon requise, s´en retourne de la manière dont il était venu en procession.

C) Fonctions de l´acolyte

142 Les fonctions que l´acolyte peut remplir sont diverses. Il arrive même que certaines d´entre elles doivent s´exercer en même temps. Il convient donc qu´elles soient réparties entre plusieurs personnes. S´il n´y a qu´un acolyte, il accomplit les fonctions les plus importantes; les autres fonctions sont confiées à d´autres ministres.

Ouverture de la célébration

143 Lorsqu´on se rend à l´autel, l´acolyte peut porter la croix, entre deux ministres qui portent les cierges allumés. Lorsqu´il arrive à l´autel, il pose la croix près de celui-ci, puis il se rend à sa place dans le sanctuaire.

144 Pendant toute la célébration, l´acolyte doit pouvoir se rendre auprès du prêtre ou du diacre pour leur présenter le livre ou les assister quand il en est besoin. Il convient donc de prévoir pour lui une place d´où il puisse facilement remplir sa fonction soit au siège soit à l´autel.

Liturgie eucharistique

145 Une fois achevée la prière universelle, l´acolyte, en l´absence d´un diacre, pose sur l´autel le corporal, le purificatoire, le calice et le missel, tandis que le prêtre reste au siège. Ensuite, s´il y a lieu, il assiste le prêtre pour recevoir les dons du peuple. Puis, éventuellement, il porte à l´autel le pain et le vin, et il les remet au prêtre. Si l´on emploie l´encens, il présente l´encensoir au prêtre et assiste celui-ci pour l´encensement des dons et de l´autel.

146 En tant que ministre extraordinaire de la communion, il peut assister le prêtre pour donner la communion aux fidèles. Lorsque la communion est donnée sous les deux espèces, il présente le calice aux communiants ou bien, si la communion est donnée par intinction, il tient le calice.

147 Après la communion, il aide le prêtre ou le diacre à purifier et à ranger les vases sacrés. En l´absence d´un diacre, il porte les vases sacrés à la crédence, où il les purifie et les range.


2001 PGMR 2057